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Comment réduire ses déchets plastiques ?
Un article qui donne des pistes simples pour réduire ses déchets plastiques au quotidien.comment-reduire-ses-dechets-plastiques

Chaque année, ce sont plus de 8 millions de tonnes de déchets plastiques qui se déversent dans les océans, mettant en péril la faune et la flore marine, et par extension la vie sur Terre. Nous devons une respiration sur deux aux océans. En réalité, il existe de nombreux "continents" de plastiques, au moins un un dans chaque gyre océanique. On parlera d'ailleurs de zones d’accumulation de plastiques où le plastique ressemble plutôt à de la soupe. Ces déchets plastiques ne vont malheureusement pas disparaître (jamais !) mais vont se fragmenter durant des décennies, voire des centaines d’années jusqu'à ce qu'ils ne soient plus visibles à l'œil nu. Nous les retrouvons d'ailleurs dans la chaîne alimentaire et dans de nombreux écosystèmes. Les plastiques à usage unique représentent 40 % de ces déchets plastiques.
Alors comment faire face au fléau du tout plastique ? Comment agir à son échelle ?
Voici quelques pistes pour rester dans l’écopositivité avec Resak et pour réduire simplement vos déchets plastiques.
1. Réduire les emballages
Chaque achat est un choix qui fera de nous un consommateur responsable. Que votre choix se porte sur un vêtement ou des denrées alimentaires, il est temps de penser à réduire les emballages.
Pour des articles confectionnés, essayez de choisir des vêtements qui limitent les emballages. La marque Hopaal, par exemple, a choisi le Repack, un sac de transport qui se réutilise dans le temps.
🥦 Pour les fruits et légumes, choisissez-les directement sur les étales et mettez-les dans des filets conçus pour l’occasion ou des sacs réutilisables. Si vous le pouvez, essayer d’acheter en vrac sur les marchés et de consommer de saison pour éviter le stockage ou le transport, parfois sous plastique des denrées alimentaires.
☝️ Les sacs et poches en papier kraft sont certes une meilleure option, mais sont aussi jetables que n’importe quel emballage à usage unique. Vous pouvez les conserver et les réutiliser, mais aussi tout simplement utiliser des sacs en tissu spécialement conçus pour les fruits et légumes.
2. Les plastiques à bannir
L’idée n’est pas de bannir tous les plastiques, car certains sont utiles (notamment dans le domaine de la santé), mais de réduire considérablement voire d'arrêter notre consommation de plastiques à usage unique du quotidien. Voici quelques emballages et produits en plastique dont il faut se débarrasser.
Les pailles
Des tortues avec des pailles dans le nez ou des emballages qui déforment leurs carapaces, ce genre d’images abondent sur les réseaux sociaux. Alors, s’il vous plaît, arrêtez les pailles en plastique. Elles sont d'ailleurs interdites par la loi depuis le 1er janvier 2022.
Même celles en carton sont, elles aussi, souvent composés de sous-couches en plastique. Des solutions ? Pas de paille, des pailles en acier inoxydable lavables, des pailles comestibles !
Le film plastique
Ces films, ni réutilisables ni recyclables, sont très polluants, car ce type de plastique est difficile à produire et très consommateur d’eau. Pour couvrir vos plats ou pour emballer un goûter, vous pouvez toujours utiliser les films réutilisables en cire d’abeille ou les charlottes en tissu.
Le dentifrice et exfoliants avec microbilles
Les microbilles sont d’une part souvent inutiles et d’autre part très polluantes. Elles ne sont pas retraitées par les stations d’épuration et se retrouvent donc dans l’océan ou dans votre assiette si vous consommez du poisson. Les microbilles sont interdites dans les produits cosmétiques depuis janvier 2018, mais restent encore présentes et toujours produites par les industriels. Leur interdiction à l’échelle européenne est cependant en cours. On évitera donc les produits avec une liste d'exfoliants douteux !
Les vêtements en plastique
Les polyesters, polyamide, nylon et autres PFC (perfluocarbures) qui servent à rendre les vêtements déperlants, dégagent au lavage ou au contact de l’air, des microparticules de plastique. D’où l’importance de privilégier des vêtements en fibres naturelles comme le coton, la laine française, le lin ou le chanvre. D’ici au 1er janvier 2025, chaque nouvelle machine à laver neuve vendue en France devra être équipée d’un filtre qui récupère les microfibres de plastique qui se détachent des vêtements lors du lavage. Cette mesure qui sera progressivement mise en place a été adoptée dans le cadre de la loi pour l’économie circulaire (février 2020).
Les verres, assiettes et couverts en plastique
Tous les couverts, assiettes et verres à usage unique sont à éviter, car ils ne sont pas recyclables et simplement brûlés ou enfouis, quand ils ne sont pas abandonnés sur d’autres continents ou dans l’océan. Leur commercialisation est également interdite depuis janvier 2022. Néanmoins, les industriels utilisent la mention "réutilisables" sur les couverts en plastique plus épais afin qu'ils soient plus "durables". Oui, c’est du beau greenwashing.
Vous pouvez simplement opter pour un kit de couverts en acier inoxydable par exemple, bien plus durable.
Les gobelets en plastique réutilisables
Avec les "éco-cups", on pensait avoir révolutionné les immenses tas de verres en plastique non recyclables. Mais la racine du problème est la même, ils ne sont généralement pas réutilisés, sont reproduits d’années en années et finissent par polluer autant que les verres en plastique non recyclables. Alors, n’hésitez pas à les réutiliser ou à ne simplement pas en prendre.
Les bouteilles en plastique et verres en carton
Chaque année, l’eau en bouteille produit 1,5 million de tonnes de déchets en plastique. Pour produire toutes ces bouteilles, il faut 177 millions de litres de pétrole par an. Or, il existe de nombreuses alternatives aux bouteilles en plastique.
Tout d’abord, il y a les gourdes réutilisables en métal. Elles permettent pour certaines de garder votre liquide au chaud ou au froid. Ensuite, vous avez l’équivalent en petit pour le café ou le thé à emporter et également pour les enfants !
Dans les verres en carton pour le café par exemple, il y a des encres composées de plastique ou des alliages fibres carton et fibres plastiques. Alors on évite tant que possible.
Les sacs plastiques
Les sacs plastiques sont extrêmement polluants et peu recyclés. Interdits dans les supermarchés, ils sont encore beaucoup présents sur les marchés par exemple. Là aussi, diverses alternatives s’offrent à vous : les sacs en plastique solide pour les courses, les sacs en carton, les sacs en tissu de type “tote bag”. Attention, un tote bag doit également être utilisé un certain nombre de fois pour être plus écologiquement intéressant qu’un sac en plastique. Sur ce point, les sources divergent, mais certains scientifiques évoquent une utilisation minimale de 20 000 fois.
En effet, le coton, matière principale de ces sacs, est consommateur en eau et les gisements souvent éloignés de l’hexagone. Le coût écologique n'est donc pas négligeable pour ces sacs en coton. Mieux vaut en privilégier une utilisation régulière. Une petite vidéo sympa sur le sujet par ici.
Les produits d’hygiène
Les cosmétiques comportent de nombreux emballages, souvent en plastique non recyclable, composé de multicouches de matériaux pour conserver les cosmétiques. Vous pouvez éviter d’acheter des flacons, ou alors des flacons en grande quantité que vous pourrez réutiliser. Privilégiez les savons, il existe aujourd'hui de nombreux cosmétiques solides : shampoing, après-shampoing, dentifrice, crème hydratante... Une bonne huile peut par ailleurs tout à fait faire l’affaire.
Côté marques et enseignes, on vous recommande Le bar à savon à Saint-Jean de Luz, So savon à Hendaye, Etxean Egina à Saint-Étienne-de-Baïgorry, Ohiko et Azelina à Ascain, ou si vous êtes plutôt DIY (do it youself), les génies verts vous proposent des ateliers pour fabriquer vos savons vous-mêmes.
Les plats préparés et surgelés
Le temps peut vite nous rattraper, mais rien ne vous empêche de cuisiner pour plusieurs jours et de congeler votre repas pour la semaine. Outre leurs qualités nutritives et gustatives douteuses, les plats préparés et surgelés contiennent plus de plastique que de nourriture. En moyenne, les impacts environnementaux d’un plat fait maison sont 35% inférieur à ceux d’un plat préparé acheté dans le commerce, surgelé ou non.
☝️ Pensez à conserver vos emballages en plastique solide ou en verre, comme les bocaux et utilisez-les en contenants pour vos déjeuners.
Les plastiques invisibles
Ce sont tous ces plastiques auxquels on ne pense jamais : les emballages de médicaments, ceux de votre téléphone, de votre ordinateur, de votre voiture... Le mieux est de réutiliser, de garder le plus longtemps les objets qui nous entourent et de ne pas se laisser consumer par la consommation en appliquant la règle des 5R.
3. Le vrac
🍆 Le vrac permet de réduire considérablement les emballages plastiques que vous pourriez consommer. Pâtes, riz, dentifrice, shampoing, olives, fromages, vous trouverez tout ce qu’il vous faut pour vos courses du quotidien. Et pour ceux qui hésitent niveau budget, on dépense en général 40% de moins en faisant ses courses en vrac. Il existe de nombreuses boutiques ou chaînes qui proposent du vrac, comme Biocoop, Petit grain, Origines, La Mesure.... Les marchés des producteurs permettent également d’acheter en vrac.
Vous savez désormais comment réduire simplement et rapidement vos déchets plastiques. Maintenant, c’est à vous de jouer ! N'hésitez pas à transmettre ce que vous avez appris dans cet article autour de vous et à le partager !
Le mot de la fin :
Personne n'est parfait concernant la réduction de ses déchets plastiques, le but de cet article est d'informer et d'encourager les bonnes pratiques avant tout !
Pour aller plus loin, on vous conseille :
- Le contenu de nos confrères M. et Mme Recyclage qui est une mine d’or d’information, d’infographies et de vulgarisation scientifique concernant les déchets plastiques et leur recyclage. Vous pouvez les retrouver sur Youtube, Instagram et leur site internet.
- Les infographies de Qu’est ce qu’on fait ou QQF notamment celle-ci et celle-ci.
- Les livres de Pauline Imbault "Zéro plastique on s'y met" ou encore celui de Nelly Pons "Océan plastique"
Article co-écrit par Maureen Damman et Lisa Tomalak